Sculptures

Dans la forêt

La forêt est un lieu familier de tous et chacun l’associe à des souvenirs, des images et des odeurs. L’image conventionnelle de la forêt nous donne une représentation de tons de verts, d’animaux et de promeneurs. Mais que la forêt nous donnerait-elle à voir, si on la concevait comme créateur, artiste, designer ? C’est l’idée développée dans le projet collectif Wald/Ästhetik.

Installation de 301 feuilles uniques de hêtre en grès noir, porcelaine et grès rouge, faites et numérotées à la main sur un long socle rétroéclairé 

Septembre 2018

Naissance de la forme
À travers la rencontre d’un lieu et le développement d’un registre formel, j’ai essayé de comprendre l’essence du travail de céramiste. Construire son espace de création et faire grandir la forme de ses mains, tout en se souvenant d’où elle vient (les origines de l’artisan, mais aussi de sa matière), voilà pour moi le cœur du projet. Les formes trouvent leur source dans l’atelier, lieu mystique et objet de tous les fantasmes, qui, tout comme l’œuvre, ne cesse de se constituer au fil du temps. Les matières premières de l’atelier se confrontent aux matériaux récoltés autour de celui-ci et c’est ensemble qu’ils participent à la détermination de la forme.

Installation in situ, sculptures en porcelaine papier et émail de cendres, grès roux poli et marne du Kreuzeck et en terre recyclée de l’atelier céramique, cuite au four à bois, sel et fougères 

2015-2016

À travers le mur
Chaque Allemand a son histoire du mur à raconter, chacun a construit ses propres souvenirs à travers la chute du mur. L’histoire du mur, ce sont des millions d’histoires. Des histoires de familles, d’amis. Des histoires d’hommes. Des tentatives – fructueuses ou non – de passage d’un côté à l’autre du mur, aux embrassades, mains qui se serrent et retrouvailles qui conduisent à la réunification.


Sculpture composée de modules tournés en grès mêlés et modelés en terre recyclée, cuisson four à bois

Juin 2015

Le banquet

Quatre formes archétypales inspirées de la gestuelle du céramiste.
Trois terres immigrées, éloge du nomadisme.
Trois échelles déclinées, vertigineux équilibre.

À terre, codes et protocoles !
Ici, ça s’empile, ça s’entasse, ça mute et ça se déplace.
Formes pleines, formes vides, formes utiles, formes abstraites,
Toutes s’imbriquent, se superposent, se greffent et s’assemblent.
Le surtout s’élève, la table se dresse, un paysage se profile.
Le tumulte s’ordonne, l’altitude s’estompe,
La chorégraphie se dévoile, les convives s’installent.

Installation, faïence émaillée, grès et terre de l’atelier
Janvier 2015

Ce projet collectif du DMA Céramique de l’ESAA Duperré a été exposé en 2015 au Musée des Arts Décoratifs de Paris et notamment pendant la nuit des musées, ainsi qu’au salon Céramique 14 à Paris.